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Textiles

   On distingue deux types de fibres textiles :

 

 

 

 

   
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La teinture.

   Le traitement des fibres textiles en vue de leur mise en forme et de leur coloration, dépend de leur origine.
   La teinture des jeans de coton à l'indigo est le seul procédé "naturel" important qui subsiste au niveau industriel. Pour les fibres synthétiques, le procédé de teinture variera suivant la nature chimique de la chaîne polymérique.
   Pour les polyesters tels que le Tergal qui ne contiennent pratiquement plus de groupes polaires, on doit utiliser des colorants dispersés (peu solubles dans l'eau) et ajouter des véhiculeurs tels que le salicylate de méthyle qui se dissolvent facilement dans le polyester et transportent le colorant vers l'intérieur de la fibre.
   Le Nylon est un polyamide résultant de la condensation d'un acide dicarboxylique et d'une diamine . Il est beaucoup moins facilement pénétré par l'eau que les protéines naturelles (laine et soie) qui sont aussi des polyamides . Comme la polarité du polyamide se situe entre celle de la laine et du polyester on peut le teindre soit à l'aide de colorants dispersés, soit avec des colorants pour laine.
   Pour les fibres acryliques, les groupes sulfoniques laissés par le persulfate utilisé comme amorceur de polymérisation portent des charges négatives ce qui permet d'utiliser des colorants cationiques comme le bleu de méthylène.

 

 

 

 

 

 

 

   
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Les colorants.
   Ce sont des molécules contenant des noyaux aromatiques ou hétérocycliques à doubles liaisons conjuguées (chromophores souvent de la famille des diazoïques ) dont les régions d'absorption lumineuse varient en fonction du degré de conjugaison et de la présence de divers substituants (auxochromes).
   Certains substituants assurent la solubilité du colorant dans l'eau, d'autres établissent des liaisons efficaces avec les groupements chimiques de la fibre à teindre. L'affinité pour la fibre et la vitesse de diffusion vers l'intérieur de celle-ci sont contrôlées aussi par la taille de la molécule. Le colorant doit enfin être stable à la lumière, aux agents réducteurs, oxydants, acides, aux produits de lessivage, être non toxique, d'un prix de revient acceptables et facile à synthétiser et à purifier.

 

 

 

 

   
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Textiles bioactifs ou biotextiles. (source : F.N.R. Renaud et J.Freney, Pour la Science 266 (1999) 134-140)
   Les textiles peuvent être traités, modifiés, de manière à présenter diverses activités biologiques intéressantes. On a ainsi mis au point des textiles anti-acariens (pour les matelas et les tapis de sol) et anti-bactériens. Ces derniers peuvent avoir des propiétés soit bactéricides (tuer les bactéries), soit bactéristatiques (empécher la prolifération bactérienne).
   Les substances antimicrobiennes peuvent être incorporées dans le tissu de diverses manières, la première n'offrant pas de résistance au lavage :


 

 

 

 

   
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Anti-bactériens. (source : F.N.R. Renaud et J.Freney, Pour la Science 266 (1999) 134-140)
   Parmi les substances utilisées comme antimicrobien on trouve le triclosan (2, 4, 4'-trichloro-2'hydroxy diphényl éther) qui expose cependant à des risques de multiplication de souches résistantes. Les zéolithes antibactériennes, alumino-silicates alcalins liés à des ions de métaux lourds (Ag+, Cu2+, Zn2+) ne présentent pas cet inconvénient et ont donné des résultats positifs dans la lutte contre les infections contractées en milieu hospitalier.
   Une autre application des textiles bioactifs est la réduction des mauvaises odeurs et de la pigmentation indésirable liées à la sueur, à la transpiration. Celles-ci résultent de la dégradation, par les bactéries, des substances émises par les glandes sudoripares avec production de cétones, stérols, thiols, acides gras, lactones, ammoniac, ...