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Comment identifier les styles d'apprentissage : ISALEM-97

Description des styles d'apprentissage

Pour ne pas biaiser les résultats du questionnaire, il est préférable de ne pas lire le descriptif des styles avant d'y répondre. Toutefois, si vous y tenez vraiment, cliquez ici pour accéder à la description.

Présentation d'ISALEM-97

L'Inventaire des Styles d'Apprentissage du Laboratoire d'Enseignement Multimédia, couramment appelé ISALEM, a été mis au point en 1997 par l'équipe pluridisciplinaire du Laboratoire d'Enseignement Multimédia (LEM) de l'Université de Liège (Jean Therer, psychopédagogue,René Cahay, chimiste, François Remy, physicien, Maryse Honorez et Brigitte Monfort, biologistes). Basé sur la théorie de l'apprentissage expérientiel de Kolb (Kolb, 1984) et le learning-style inventory (LSI) du même auteur (Kolb, 1976 et 1985), ce questionnaire présente douze situations rencontrées aussi bien dans le monde scolaire que dans la vie de tous les jours. Pour chaque situation, quatre réactions (correspondant chacune à un des styles d'apprentissage) sont proposées. Il convient de les classer dans l'ordre qui correspond le plus à sa préférence. Pour ce faire, il suffit d'attribuer un chiffre (de 1 à 4) à chacune des réponses données sachant que le 1 correspond à " c'est tout-à-fait moi " et le 4 à " c'est rarement moi ".

Afin d'éviter tout biais, le questionnaire a été construit de manière à ce que les styles d'apprentissage ne soient pas directement apparents lors du choix des réponses (contrairement au test de Kolb).

Validation

Le traitement statistique des données a été effectué par le professeur A. ALBERT du Centre Interdisciplinaire de Statistique de l'ULg. Il avait pour objectifs :

  • l'étalonnage du questionnaire, c'est-à-dire l'établissement d'une échelle permettant de situer le résultat obtenu par un sujet par rapport aux résultats qui ont été observés antérieurement dans une population de référence suffisamment nombreuse et homogène de sujets comparables à celui qui a été examiné;
  • de vérifier l'absence de biais;
  • d'étudier l'appartenance cognitive des élèves en fonction du sexe, de l'âge, du type d'enseignement fréquenté (général, technique ou professionnel) et de l'orientation choisie au sein de chacun de ces types d'enseignement.

L'étude statistique montre que les résultats fournis par le test ISALEM-97 peuvent être interprétés à l'aide d'un seul et même système d'axes, quels que soient le sexe du sujet, son âge, l'année d'étude et le type d'enseignement fréquenté.

Il n'y a pas de différence statistiquement significative entre la répartition des styles d'apprentissage dans l'enseignement général et dans les enseignements technique et professionnel. Incidemment, cette étude permet donc de remettre en cause certains préjugés sur ces deux derniers types d'enseignement.

Evaluation critique

Les problèmes d'apprentissage proposés par les concepteurs de l'ISALEM sont des problèmes que l'on rencontre à la fois dans le monde scolaire et dans la vie de tous les jours, ce qui reflète bien une des thèses fondamentales de Kolb selon laquelle l'apprentissage, au sens large, ne se produit pas exclusivement en contexte formel.

En proposant des situations d'apprentissage précises et variées, ISALEM évite le biais créé par le learning-style inventory (LSI) de Kolb qui ne propose que des situations très générales d'apprentissage, ce qui semble encourager les individus questionnés à ne se remémorer qu'une situation d'apprentissage unique, laquelle est, rappelons-le, souvent exclusivement de type scolaire.

Il est beaucoup plus difficile, à première vue, de décoder ISALEM que le LSI et ce, pour les raisons suivantes :

  • Les quatre modes d'apprentissage ciblés par les différentes propositions de réponses n'apparaissent pas sous forme de mots clés. Il faut être un peu familiarisé avec la théorie de l'apprentissage expérientiel pour savoir que, dans les propositions de réponse, une correspond à la conceptualisation abstraite, une deuxième à l'expérimentation active, une troisième à l'expérience concrète vécue et une quatrième et dernière à l'observation réflexive.
  • La présentation du questionnaire contribue elle aussi à rendre l'ISALEM nettement moins transparent que le LSI.
  • L'ordre d'apparition des quatre modes d'apprentissage expérientiel varie d'un problème à l'autre.
  • Contrairement au LSI, dans ISALEM, le choix des propositions se fait par un classement préférentiel de 1 à 4, ce qui semble plus naturel qu'une cotation dégressive de 4 à 1.

Enfin, contrairement au LSI, les résultats d'ISALEM sont reportés dans un système d'axes cartésiens classique (orientation des axes et linéarité des échelles).